Grâce aux drones, nous pouvons maintenant vraiment voir le monde d’en haut, comme nous le faisons dans les airs, mais en restant au sol. Cela peut paraître surprenant mais c’est pourtant le cas. Nous pouvons vraiment filmer tellement de choses incroyables avec leur caméra. Nous atteignons des endroits inattendus. Posséder un drone aujourd’hui est à la portée de tous, grâce aussi aux différentes gammes économiques. De plus, ils sont équipés de caméras vidéo numériques, notre propre ” aéronef piloté à distance “. Il faut toutefois préciser qu’à côté de la désignation officielle, diverses réglementations sont venues limiter de manière exponentielle l’utilisation de ces dispositifs, qui ne sont inoffensifs qu’en apparence. Le vol des drones, qui pourraient théoriquement envahir l’espace aérien ou même représenter un danger pour les personnes, est soumis à des règles strictes et, dans les cas les plus graves, également à de lourdes sanctions.
Règles et réglementations pour les drones
Les autorités ont publié des règlements, souvent mis à jour, pour encadrer l’utilisation de ces appareils afin de préserver la sécurité de la population mais aussi des autres aéronefs. Même s’il existe des précautions qui peuvent sembler excessives, un drone utilisé à des fins commerciales peut présenter un grave danger pour la sécurité pendant le vol, en particulier dans les zones qui sont proches des aéroports ; mais même un “jouet” de 200 grammes lancé à des vitesses de quelques dizaines de km/h pourrait faire son lot de dégâts.
Utilisation dans l’agriculture
La prise d’images ou de vidéos est l’une des activités spécialisées, mais également pour une utilisation dans l’agriculture, les drones sont équipés de caméras à haute résolution qui fonctionnent dans l’infrarouge, donc capables de mesurer l’indice de végétation des cultures (Ndvi) et de pouvoir évaluer leur santé. Les drones à usage professionnel sont ceux qui sont équipés de caractéristiques techniques très sophistiquées telles que le contrôle par GPS ou même des systèmes de guidage assisté, qui peuvent également être hors du champ de vision du pilote et sont toujours qualifiés. Mais il existe aussi des obligations similaires à celles des avions commerciaux, ceci en ce qui concerne le programme de maintenance et les commandes d’urgence, qui sont indépendantes de la radiocommande principale. Par ailleurs, l’utilisation en agriculture est surtout avantageuse lorsqu’on travaille sur des cultures spécialisées, qui ont une valeur de production beaucoup plus élevée que les grandes cultures et peuvent donc tolérer un coût à l’hectare de télédétection plus élevé que celui que l’on peut obtenir par imagerie satellitaire. Sur les cultures ligneuses, il est également nécessaire de disposer d’un pouvoir de résolution centimétrique, capable de mesurer, par exemple, le même état végétatif de chaque plante, afin de pouvoir intervenir de manière ciblée et appliquer correctement les principes de l’agriculture de précision. Mais il existe également des systèmes capables d’évaluer les maladies des plantes afin qu’elles soient visibles même à l’œil nu et qu’elles ne puissent pas nuire à la production, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
Grâce au drone, qui possède les bonnes caractéristiques, il sera possible d’intervenir sur le feuillage, même dans des positions difficilement accessibles depuis le sol, avec un très haut niveau de précision mais aussi de réussite, sans gaspillage de matières actives, ceci surtout dans un régime de lutte biologique. Ce type d’opération n’est possible qu’avec du matériel utilisé de manière professionnelle, et des opérateurs très spécialisés, tant en raison des contraintes réglementaires liées à la réalisation des vols, qu’en raison de la détection mais aussi du traitement des données.
Drones ou aéromodèles ?
Ce qui différencie un aéromodèle d’un ” aéronef piloté à distance ” ou Apr, c’est son utilisation. C’est-à-dire que si notre appareil n’est utilisé que pour le loisir ou le sport, il sera défini comme un aéromodèle et c’est tout, mais s’il est utilisé pour une activité spécialisée, comme le tournage aérien, nous serons en présence d’un Apr.
La réglementation Apr
La réglementation Apr concerne également les modèles réduits d’aéronefs, à l’exception de ceux qui sont en ” vol libre ” (non radiocommandés) et de ceux qui volent en rond, qui sont attachés par des câbles au pilote. Un drone léger peut dépasser 50 km/h, et est défini comme dangereux non seulement en raison de l’énergie d’impact, mais aussi à cause des hélices (en nylon ou en carbone), qui tournent à très grande vitesse (plus de 10 000 tr/min). Par conséquent, pour pouvoir piloter un drone, ou un modèle réduit d’avion, même à des fins purement ludiques, aucune qualification spécifique ne sera requise, mais seulement de respecter et suivre les précautions pour la sécurité des personnes ou de l’aviation civile.
Par exemple, rien ne s’est produit en France jusqu’à présent, grâce aussi à la rigueur de la réglementation. Le territoire national est largement couvert par ces zones, qui sont évidemment situées autour des aéroports, mais aussi autour des installations militaires (casernes, héliports) et en général dans tout l’espace aérien concerné par le vol à basse altitude, comme les couloirs d’atterrissage et de décollage. Avant de voler à l’extérieur, même si c’est pour son propre plaisir, il faut s’informer si l’on se trouve dans une zone soumise à des restrictions, afin d’éviter d’encourir de lourdes sanctions. Le vol doit se faire sans jamais perdre de vue le drone. Il faut se méfier des collines, des arbres ou des bâtiments, et éviter les zones encombrées par une foule de personnes, mais aussi les agglomérations ou les structures sensibles.
En conclusion
Il faut savoir que pour les drones dont le poids au décollage est inférieur à 300 grammes, dont les hélices sont protégées et dont la vitesse maximale ne dépasse pas 60 km/h, il n’y a pas de qualification obligatoire pour le pilote ; cependant, si le drone doit effectuer une activité de tournage aérien, il sera nécessaire de communiquer au préalable les données de vol aux autorités, en se rendant sur le site internet correspondant. Pour les drones plus lourds, qui pèsent jusqu’à 2 kg au décollage, une notification préalable est nécessaire, à la différence que le pilote doit être titulaire d’un permis de conduire spécial, délivré par une école de pilotage agréée par les autorités. Les drones encore plus lourds sont soumis à des obligations supplémentaires lorsqu’ils survolent des zones sensibles ou des personnes.